
J’ai fait il y a quelques semaines le voyage le plus long de toute ma vie d’adulte. Je suis parti sur le Continent même si ce n’étaient pas les villes que je voulais visiter c’était tout de même une expérience qui valait le détour. Mais contrairement à tous mes autres voyages à l’étranger je n’étais pas seul à faire le trajet j’avais hérité grâce aux bons vœux de ma collègue d’une délégation de trois autres collègues parlant pas un traitre mot d’anglais me voilà la donc à jouer les interprètes guide-agent de voyage avec trois adultes adorables!

Cap pour l’Afrique du Sud spécifiquement Johannesburg comme il n’y pas de vol direct nous faisons escale d’abord à Santo Domingo ou notre AirBnb n’est pas averti de notre visite du coup je dois replanifier immédiatement le séjour ! Ouf sauvé par mes pieds poudrés nous trouvons un hôtel puisque le vol du lendemain est reporté à dimanche. Je passe sous silence les courses poursuites dans les aéroports JFK pour passer la sécurité ou à Atlanta pour que nous ayons le temps d’avaler quelque chose. Johannesburg dans ma tête ce sont les paysages sauvages et la faune mais non je suis accueilli dans un décor très occidental et mes yeux chercheront longtemps une tenue traditionnelle. Petit Uber de ouf : direction Sandton ou je retrouve mes collègues déjà sur place c’est la grande folie entre les réunions qui se suivent : pa gen kanpe ! Les nouveaux venus étant exempts de cette valse. AirBnB oh j’adore ma première demeure ici je ne vais pas me plaindre du décor trop moderne. Je choisis de toute façon la meilleure chambre, une suite parentale avec baignoire et douche italienne après plus de 24 heures en avion il fallait absolument que je fasse trempette.LOL

Certains ont mal dormi et nous nous rendons sur le terrain à Soweto : visite de clinique et grosses conversations avec les collègues. Nous découvrons l’Afrique du Sud et ses similarités avec d’autres pays majoritairement noirs. Il y a un toujours ce fosse conséquence de l’Apartheid. Les moins fortunés cohabitent dans le voisinage des plus ou moins fortunes quand on a vu Haïti on semble immunisé au choc. Mon chauffeur me dit fermement de remonter ma vitre pour éviter que ma caméra me soit prise de force j’en ris mais il a l’air très sérieux. Retour au centre touristique de la ville pour le diner-bilan encore une suite de réunions qui s’imbriquent les unes dans les autres la vie d’activiste est dure les enfants.
28 heures de vol après, entre une escale à l’aéroport Dubaï pour le plaisir de visiter des magasins de luxe j’atterris à New York et je me sépare du groupe dans la foulée des autres avions à attraper je n’ai pas le temps de leur dire au revoir. Direction l’arrière-cour : Miami ou entre visites chez la famille et les fameux « Sa w pral fe Ayiti ? » je devrai sourire et garder en moi la nostalgie de chez nous et l’anxiété de revenir au pays.
Ayiti Cheri !







Marly s’était réveillée en sueur encore une fois, elle craignait que cette fois son cœur batte si fort que son mari se réveille. Mais non se dit-elle Franck est un vieux loup, un peu comme une ville qu’on connait trop bien et qui même si elle nous laisse indifférente garde encore le charme de l’habitude. Elle quitta le lit dans un mouvement souple de soie brodée. Elle n’aguichait plus son vieil époux mais elle se faisait plaisir en portant le fleuron de sa collection de lingerie fine pour dormir.Elle se versa un verre d’eau et alla s’appuyer contre l’ilot de sa cuisine. Elle sourit à quarante ans bien sonnants elle découvrait une nouvelle femme en elle…Il revenait depuis une semaine, et Marly se retrouvait de plus en plus excitée et anxieuse a l’approche de la nuit, elle avait même demandé à son médecin de lui prescrire un calmant pour mieux dormir.Il était tout ce qu’elle avait interdit à sa fille de ramener chez eux. Idris comme elle l’avait surnommé la première nuit était grand, bien bati,tatoué entièrement de la poitrine et du dos et juste ciel il avait des locs.Rien que l’idée de le rejoindre dans ses rêves,fit mouiller Marly qui s’empressa de titiller son bouton d’amour pour mieux revivre le rêve interrompu.Ils avaient finalement pris rendez-vous. Marly voulait refaire sa cuisine. Depuis qu’elle avait écrit son premier livre à partir des recettes de plusieurs générations de femmes de sa famille, elle était souvent sollicitée pour créer de nouveaux plats. Si je dois passer la majeure partie de la journée ici il vaut mieux que ce soit à mon gout. Elle avait surtout trouver une bonne raison de se débarrasser de ce qui restait de l’ex-femme de Franck dans la maison et elle n’allait pas s’en priver. L’architecte était dans les temps et lui avait fait une présentation assez détaillée des aménagements qu’il comptait faire et une estimation des couts et de la durée des travaux. Satisfaite Marly avait donné son aval. Elle se préparait à sortir du bureau lorsque le plus bel homme qu’elle ait jamais vu de sa vie fit son apparition.-Jo, je suis fatigue de te dire de porter une chemise lorsque nous avons des clients avait dit l’architecte d’un air irrite.Marly avait frémi en le voyant venir vers elle. Elle avait à nouveau 16 ans et son amoureux de terminale de chez les FIC venait de se garer devant la cohorte de filles en chaleur qui se réunissent près du bar à la fin de la journee.Elel sursauta lorsque l’architecte lui mit la main sur les épaules pour la reconduire.il-N’en veuillez pas à mon jeune frère madame Grasset, il revient des iles et là-bas ils sont plutôt exhibitionnistes.-Je ne lui tiendrai pas rigueur, il est si bien fait avait-elle répondu en susurrant.Les travaux avaient débuté le lendemain et Marly avait feint de ne pas remarquer la présence de Jo qui déambulait presque nu dans la maison, ses locs attaches au-dessus de sa tete.Elle se murait dans sa chambre et face au miroir elle laissait ses doigts ou son vibrateur écrire des partitions les unes les plus torrides que les autres. Son manège avait duré une semaine entière avant que Jo prenne possession de ses rêves .La première nuit il l’avait prise sauvagement dans le bureau de son mari pendant que celui-ci était au téléphone. Chaque coup de butoir foutait le désordre dans la foret de Marly et elle s’étonnait à demander encore et encore. Elle le suppliait de lui faire mal, de la taper, de lui pincer les tétons et à chaque fois qu’il satisfaisait un de ces désirs elle offrait grand renfort de soupir le plus bel des hommages a la virilité de Jo de quoi rendre jalouse Maria Callas dans son repos éternel.-Je vais faire de toi ma chienne Marly et tu remercieras le ciel, d’avoir pris la décision de rénover cette maison.Et joignant le geste à la parole, il l’avait prise à genoux, faisant face au bureau de Franck imperturbable plonge dans sa négociation avec un partenaire international puisqu’aucun des deux ne comprenait la langue dans laquelle il parlait. Elle avait littéralement aboyé de plaisir lorsqu’il avait commencé à lui donner la fessee. Elle savait qu’a coup sur elle aurait du mal a s’asseoir mais bon elle s’en foutait : la série d’orgasme qu’il lui offrait valait bien ça.Les nuits suivantes s’étaient déroulées à peu près de la même façon et à chaque fois elle se réveillait en sueur, essoufflée et mouillée. Et puis il y eut cette nuit-là, Franck avait délaissé son fameux appel et s’était joint à eux. Le bruit de succion avait dû briser ses dernières barrières, pendant que Jo la caressait, elle sentit la langue experte de Franck réveiller ses plus beaux souvenirs de l’époque ou elle était encore sa maitresse et que son épouse malade tardait à mourir. Il faisait les honneurs à son clitoris qui ne demandait qu’à être aime et lorsqu’elle jouit pour la première fois, elle se dit que toute la maisonnée devait l’avoir entendu. C’était une jouissance à la fois animale et tellement humaine aussi. C’était une femme qui embrassait toutes ses appréhensions et faisait tomber des murailles les unes après les autres. Elle fermait les yeux et Franck la regardait sans la voir et elle senti sa main l’empoigner.-Cherie, Cherie réveille-toi, il y a le contremaitre qui demande pour toi.Il sourit, il avait compris ce que la mine déconfite de son épouse racontait.