Un je t’aime pour ma maman et pour la vôtre…

Je vais bientôt avoir 28 ans, 28 années de ce combat avec la vie et Dieu seul sait combien de fois je me suis cassé la gueule et ce n’est pas demain que ce sera la fin de tout ça.

Le chiffre 28 ne me fait pas particulièrement peur au contraire je crois que c’est l’année de bonification afin de faire le grand saut dans la trentaine et atterrir sur ses deux pieds.

Même si mon année a plutôt mal commencé, je me tire tant bien que mal de ces situations plutôt désagréables dans laquelle la vie et certains de mes choix m’ont mises jusqu’à présent. Je n’ai pourtant jamais été aussi épanoui et les projets sur lesquels je travaille me feront tôt ou tard sortir de ma zone de confort. Je me suis jeté à l’eau et je reviendrai probablement les mains pleines.

Ce qui m’a toujours flanqué la trouille : perdre mes parents. Je sais que c’est dans l’ordre des choses et comme disait maman : « Pito se mwen,se pa ou ».

J’y ai repensé cette semaine, il y a quelques jours des amis que j’aime bien ont dit au revoir chacun de son côté à un parent. On a beau avoir tout ce qu’on peut imaginer on se retrouve toujours aussi impuissant devant la mort de ses parents et c’est vraiment à ce moment-là que s’arrête l’enfance.

C’est la première grosse gifle de la vie !
Nous sommes tous exposés à la fuite du temps, inévitablement et nos moments avec ceux que nous aimons sont beaucoup trop fugaces.

Profitez donc de ceux que vous aimez, redites-leur à quel point leur présence illumine votre quotidien.

La vie est pleine de surprises, je revois la chambre de maman, sa main sur la mienne et la douce chaleur de ce contact. Elle avait les yeux tristes au dernier moment mais trouvait toujours la force de répondre à mes déclarations d’amour.

J’ai le cœur gros en écrivant ces mots, parce que malgré tout ce qu’on raconte on ne les oublie pas, on ne les oublie jamais et même si on le pouvait je ne crois pas que je voudrais oublier toutes ces années d’amour.
Je vais avoir 28 ans et j’ai vraiment une humeur de merde ces jours-ci en dehors de la vie d’adulte et de tout le tralala qui vient avec, j’ai pensé au sourire de ma maman, à son regard bienveillant sur moi et à sa voix qui hurlait toutes les fois où je ne répondais pas au téléphone. J’ai pensé à tout cela et je me suis senti tout nu et j’ai eu mal, très mal. J’ai pleuré sur tout et sur rien, tous les prétextes étaient bons : le regard

des autres, la condescendance familiale, le père distant ou mes choix amoureux discutables oh des larmes j’en ai versé ces jours-ci.

Je sais que tout finira par aller mieux, j’ai reçu tant d’amour virtuellement que si chaque mot était un billet de 100 je serais devenu l’homme le plus riche du monde ce jour.

Je vais avoir 28 ans et pourtant dimanche mon cœur ne sera qu’avec ma maman là où elle est, je lui murmurerai un je t’aime parce qu’il n’y a pas d’âge pour dire je t’aime à sa ma maman vivante ou pas.

Si vous avez le bonheur d’avoir la vôtre à vos côtés dites-lui je t’aime !