Dépression…








Parler de dépression ! Voilà une chose que j’ai toujours voulu faire depuis ma sortie de thérapie, mais la gêne peut-être-là peur des jugements aussi mais surtout l’incertitude et le manque de mots pour parler de ce trou noir dans lequel j’étais sans m’en rendre compte.




Je me revois sortant de classe, en 3eme Verte un de mes aînés attendant près des escaliers.J’ai frissonné, sans avoir peur de lui sa présence me mettait mal à l’aise. Ils’est approché de moi pour murmurer « Met gason sou ou » et me recommander une énième fois de pratiquer une activité de « gason » la lecture selon lui n’en était pas une. Il y a eu aussi les fous rires que tu choisis d’ignorer, les faux-amis qui essaient tant bien que mal de te faire dire tout et n’importe quoi, les camarades et les profs qui sans s’en prendre à toi rient des plaisanteries douteuses. Et puis un jour une connaissance décide de mettre fin à ses jours, tu n’as que 16 ans, tu as compris que quelqu’un peut sortir de l’extase au désir d’en finir mais tu sais aussi qu’on ne doit pas en parler,dans ta famille il y a eu passif de maladie mentale et tu as peur d’être mis de côté. Tu as de l’embonpoint et tu continues de manger tes émotions.




Tu te rends compte que tu es pauvre parce que ta mère célibataire doit jongler avec l’argent pour joindre les deux bouts, tu fuis les fêtes d’amis pour ne pas porter les tenues que tu trouves ringardes, pas à la mode et puis tu préfères la compagnie des adultes que ton intelligence impressionne. Tu te donnes même à fond dans le bénévolat parce la misère des autres te fait oublier la tienne. Tu crées des personnages pour tes histoires tu les fait dire toutes ces vérités qui te bouffent au-dedans,tu pleures en silence la nuit et tu racontes à qui veut l’entendre que tu as les yeux irrités : un homme ça ne pleure pas comme on te le dit souvent.Tu as bientôt 18 ans, tu te questionnes !




Georges a pensé à cesser de vivre un jour, il n’avait rien de particulier. Il avait seulement marre de la vie. Il avait 22 ans, la plupart de ces amis se préparaient à boucler un cycle d’études tandis que lui il avait été obligé de travailler pour prendre soin de sa mère et de la maison. Georges a l’air bien, il collectionne les parfums, il est souvent à Miami, il fait la fête et boit beaucoup. Il s’est même mis à la cigarette, il n’a pas la voiture mais ses fréquentations lui assurent un accès permanent à une ou plusieurs voitures. Il aime les soirées arrosées qui se terminent à l’aube même si il doit travailler le jour d’après. Sa mère dont la santé décroit lui dit de faire attention à son alcoolisme mais Georges la rassure toujours même lorsqu’elle le confronte avec des bouteilles vides.




J’ai eu 25 ans, j’ai cru en la vie. J’avais la carrière que je voulais, et puis en 27 jours ma vie s’est écroulée. Je ne me suis pas rendu compte immédiatement que je m’enfonçais dans un trou noir et que je n’avais rien à quoi me cramponner.Et  puis le déni s’est installé !




Les cigarettes, l’alcool et les matinées arrosées n’ont plus suffit je commençais à me perdre ! J’ai rencontré mon psy et j’ai trouvé la lumière. Il y a des jours sans, des jours avec mais quand ça ne va pas je sais quoi faire maintenant. J’ai osé parler de dépression sur les réseaux sociaux et aujourd’hui je viens vers vous.




« Je suis Jacques Georges CASIMIR et je suis dépressif ! » 

Un commentaire

  1. Séraphin dit :

    A reblogué ceci sur Rebelle.

    J’aime

Laisser un commentaire